Avec 148 138 euros d'impôts sur les sociétés réglés l'an dernier, la filiale française d'Airbnb semble être bien peu imposée. D'une année sur l'autre, l'entreprise paye même 8% d'impôts en moins. Le bénéfice déclaré a été de 354 117 euros en 2018, selon les documents visés par Challenges. C'est sensiblement le même montant qu'en 2017. Néanmoins, le chiffre d'affaires a lui augmenté de 30% : il s'est établi à 10 millions d'euros en 2018, contre 7,7 millions l'année précédente. Comment la plateforme de location courte durée parvient-elle ainsi à échapper à l'impôt ? L'entreprise exploite une ficelle de l'optimisation fiscale : le montant de la transaction passe par la filiale irlandaise, où les entreprises sont peu imposées par rapport à la France.
De nombreuses sociétés du numérique et d'internet ont installé leurs sièges en Irlande pour cette raison. La France est pourtant le second plus important marché mondial pour Airbnb, où la plateforme compte 16 millions de voyageurs qui ont séjourné dans un logement… Des locations qui ne sont pas sans poser de sérieux problèmes aux municipalités, à commencer par Paris qui multiplie les chausse-trappes à l'encontre de l'entreprise. D'ailleurs, celle-ci fait face à des frais juridiques toujours plus élevés : plus de 820 000 euros y ont été consacrés l'an dernier, contre… moins de 60 000 euros en 2017.
« Une fois de plus, on s’aperçoit qu’Airbnb paie des clopinettes au fisc aux moyens de dispositifs d’optimisation fiscale. Tout cela est honteux, on a affaire à une entreprise qui ne respecte rien », a déploré auprès de Challenges Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, qui se bat contre Airbnb. La taxe GAFA doit répondre en partie aux pratiques d'optimisation fiscale de ces grandes sociétés.
De nombreuses sociétés du numérique et d'internet ont installé leurs sièges en Irlande pour cette raison. La France est pourtant le second plus important marché mondial pour Airbnb, où la plateforme compte 16 millions de voyageurs qui ont séjourné dans un logement… Des locations qui ne sont pas sans poser de sérieux problèmes aux municipalités, à commencer par Paris qui multiplie les chausse-trappes à l'encontre de l'entreprise. D'ailleurs, celle-ci fait face à des frais juridiques toujours plus élevés : plus de 820 000 euros y ont été consacrés l'an dernier, contre… moins de 60 000 euros en 2017.
« Une fois de plus, on s’aperçoit qu’Airbnb paie des clopinettes au fisc aux moyens de dispositifs d’optimisation fiscale. Tout cela est honteux, on a affaire à une entreprise qui ne respecte rien », a déploré auprès de Challenges Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, qui se bat contre Airbnb. La taxe GAFA doit répondre en partie aux pratiques d'optimisation fiscale de ces grandes sociétés.